Questions - Réponses aux industriels

Dossier spécial AONews : Une photographie de l'implantologie en France

AONews #22 - Novembre 2018


Le matériel

 

Si vous deviez recommander un système implantaire à un praticien inexpérimenté et dûment formé, quels seraient les critères objectifs de choix de ce système ?

Si le premier critère de choix est bien le recul clinique et évidence base ce qui serait quand même rassurant, on peut s’étonner aujourd’hui que les normes ne demandent qu’un marquage CE à des dispositifs implantables et que le choix des praticiens se portent environ à 60% sur des systèmes sans recul clinique et sans évidence base , même si certains de ces systèmes sont de qualités , voudrait -on pour nos enfants des dispositifs implantables qui ne sont pas évidence base en se disant juste c’est du Titane on sait que cela marche… La répartition du marché ne colle dans tous les cas pas avec ce critère de premier choix !!

 

Quel serait pour vous le juste prix d’un implant de bonne qualité ? Et Faites-vous confiance aux implants vendus à bas prix

N’oublions pas aussi que tous les systèmes de qualité continuent à produire des pièces pour assurer une garantie et un suivi des cas au fils des années. Il est aussi important de noter que la disponibilité aussi à l’international des systèmes est très importante au vue qu’aujourd’hui ne nombreux patients changent de pays et ou de continents et qu’il est important qu’ils puissent trouver leur système implanté partout dans le monde.

Les coûts en recherche et développement, études cliniques, essais, sont très importants et il est certain que pour ceux qui s’en passent la comparaison de prix ne doit pas se faire sur ce critère. Regardons aujourd’hui le cout de production d’un vaccin et son prix, la différence est aussi importante et elle ne pose pas question car il n’existe pas de vaccins sans R&D et études cliniques. Enfin avant de commercialiser un produit combien de projets ne verront pas le jour car ils ne passent pas toutes les étapes de validation.

 

Quel serait le recul clinique nécessaire pour la mise sur le marché d’une innovation ?

Combien de systèmes aujourd’hui ont ce recul, très peu !!

Combien de praticiens posent la question et ont l’information du recul de leur système ? Je ne sais pas mais ma perception du domaine me ferait dire que c’est moins de 50%.

En conclusion sur le matériel, je dirai qu’un panel d’experts devrait valider cliniquement les innovations techniques, en particulier en chirurgie implantaire. Un délai de 5 ans devrait être imposé aux industriels avant toute mise sur le marché.

Je partage aussi le point de vue que nous devrions aussi mettre en place une norme qui labéliserait ces implants reconnus et validés en ajoutant aussi le critère international et de garantie des pièces dans le temps.

 

Le consentement éclairé doit-il informer le patient de ce risque et des modalités de sa prise en charge ?

Pas de discussion sur ce point. Le devoir d’information s’impose à tous et prend un sens particulier en ces temps d’essor des péri-implantites.

Entièrement d’accord aussi je pense aussi que le patient doit être mieux informé de manière global sur les solutions et produits.

 

Le contrat de maintenance implantaire ne devrait-il pas obligatoirement accompagner le devis implantaire ?

Je partage aussi l’avis des praticiens par contre combien de systèmes peuvent garantir et accompagner ce contrat de maintenance, important aussi de l’intégrer dans le critère de choix.

 

Pensez-vous que la formation professionnelle actuelle en implantologie soit satisfaisante ?

 

Nous parlions des prix plus haut , il est important de noter que tous les grands groupes contribuent de manière très importante à la formation , sans ces couts de plusieurs dizaines de millions d’euro , les innovations et dernières technologies ne seraient pas proposées dans les universités ou dans les organismes de formations continues avant des années , quand on sait le temps que la HAS met pour reconnaitre une technique , sans la contribution des industriels et des praticiens qui en équipes s’associent pour offrir des formations de pointes

La rotation continue, la réciprocité, la chirurgie implant, la CFAO ne serait pas autant présente aujourd’hui dans les cabinets et surtout les patients ne profiteraient de toutes ces techniques qui aujourd’hui ont contribués grandement à améliorer les soins en les rendant plus sûr, plus efficace et plus rapide.

Dans la continuité des formations elles devraient être structurées, diplômantes et validantes pour permettre ensuite une communication au patient. Un collège d’expert devant les évaluer et les classer en fonction de leurs spécificités.