Questions - Réponses aux industriels

Dossier spécial AONews : Une photographie de l'implantologie en France

AONews #22 - Novembre 2018


Votre étude est remarquable et les résultats font souvent preuve de bon sens mais peut- elle être aujourd’hui complètement représentative du marché du fait de son échantillonnage très réduit et je suppose très sélectif ?

Les réponses de 50 praticiens implantologistes réputés et des patrons de DU d’implantologie suffisent-elles à écrire les règles de bonne pratique de l’implantologie ?

 

Les références d’ailleurs aux seuls 4 majors que vous citez et les rappels qui y sont faits en permanence sur la qualité de leurs produits liés plutôt à la taille de leur portefeuille respectif (il est vrai très garni) ne sont pas à mon sens justifiées car les françaises par exemple (et vous citez Biotech Dental, Etk, Tbr et Anthogyr mais je n’oublierai pas non plus Global D) sont toutes des sociétés dont le sérieux et la renommée ne peuvent être contestés. Si un collège de spécialistes basé sur un fonctionnement type AMM (dont il apparait cependant que le contenu soit mal maitrisé dans les commentaires apportés) venait à décider de qui- quand -comment doit arriver sur le marché, comment s’assurer de son impartialité (alors que je suis persuadé que vous vantez les mérites des seules 4 majors en toute impartialité) ?

 

Je peux témoigner qu’il a été plus difficile pour notre société de devenir un des leaders des implants dentaires en France qu’un des leaders mondiaux de la chirurgie de l’avant pied. A qui la faute ? Elle est certainement partagée mais je peux vous garantir que nous n’avons pas été aidés. Aujourd’hui que le marché français s’ouvre enfin à des sociétés comme la nôtre qui ont toujours revendiqué un « fair price » et non un « low price » pour le client dentiste, il n’est pas question que nous soyons injustement pénalisés par une chambre de censure dont le fonctionnement reste encore incertain.

 

Désolé d’être direct, mais vous m’avez gentiment demandé mon avis donc je vous le donne ! D’ailleurs je vous cite « La question est alors de savoir à quel moment un implant à bas prix, devient un implant qui inspire confiance par son ancienneté sur le marché ? On a déjà vu des entreprises devenir des références à force d’investissements et de développements pertinents. Il semble donc que cela soit la clé du succès pour transformer une première identité à faible confiance. » Biotech Dental se sent totalement concerné par cette précision. Je continue de vous citer : « Au plan médico-légal, une distinction s’impose néanmoins. Un implant à bas prix, présent depuis plusieurs années sur le marché mondial, mais sans références scientifiques publiées dans des revues internationales, correspond-il à l’usage des bonnes pratiques ? Son usage relève-t-il des connaissances médicales avérées ? La réponse appartient à chaque expert, en son âme et conscience. On peut néanmoins indiquer que le bon sens doit dominer dans cette réflexion et qu’un tel système qui a passé l’épreuve du temps au-delà de 7-10 ans, sans voir sa réputation entachée, devient, de fait, un système appartenant aux données actuelles de la science. »

 

Je précise qu’il a été très compliqué pour des petites sociétés comme Biotech Dental (qui est néanmoins une ETI française considérée comme l’une des pépites MEDTECH de notre pays ) d’obtenir la publication de ses études dans des revues internationales de premier choix alors que nous publiions dans le même temps dans toutes les plus grandes revues internationales de chirurgie et de médecine, nos avancées et cas cliniques de nos chirurgiens orthopédiques français.

 

Enfin, il y a peu de mentions dans le questionnaire (hormis une question sur la chirurgie guidée) aux avancées liées aux technologies numériques, direction dans laquelle nous sommes engagés depuis 6 ans maintenant avec des résultats très intéressants.

 

Tout ceci étant dit, Biotech Dental restera un partenaire fort des chirurgiens-dentistes français dont nous louons partout dans le monde tous les jours la qualité et l’opiniâtreté.