La gestion des échecs et des complications en endodontie

Une conférence AO Lyon avec Faouzia Boussetta

le 15 Novembre 2018

Le cliché désormais classique : Corinne Attia et Marie-Hélène Azoulay entourant Faouzia Boussetta

 

Le 15 novembre dernier, notre salle de conférence était comble. En effet, nous avions le privilège de recevoir notre consoeur Faouzia Boussetta, endodontiste exclusif dans la région lyonnaise et enseignante à la faculté de Lyon.

Le thème traité portait sur la gestion des échecs et des complications en endodontie. En introduction, elle nous rappelle qu’il est très difficile d’être généraliste, car il faut être bon partout et de rajouter que l’endodontie est une discipline très difficile ! Il faut toujours garder en tête : primum non nocere.

L’endodontie s’articule autour de trois piliers qui sont le nettoyage, l’obturation canalaire, et l’étanchéité. La première étape, primordiale est le diagnostic. La radiographie n’est qu’un examen complémentaire.

Il est à noter que la radiographie 3D peut être intéressante dans le cas de résorption interne. Il est important de savoir quelle est la dent causale, d’où vient une éventuelle fistule mentonnière, de ne pas passer à côté d’une dent fissurée (on utilise pour cela le bleu de méthylène), ou encore d’une « dens in dente ». Alors seulement, on prendra la décision de traiter ou de retraiter. Il ne faut jamais oublier qu’on ne trouve que ce qu’on cherche et qu’on ne cherche que ce que l’on connaît.

Faouzia Boussetta nous rappelle qu’un canal est toujours centré sur une racine. Il faut donc faire très attention au quatrième canal des premières molaires supérieures et aux prémolaires molariformes. Dans un traitement de racine, de nombreux obstacles sont sur notre chemin : la courbure des racines la localisation de l’apex, la manipulation des différents produits.

Par exemple, la diffusion d’hypochlorite au niveau apical imposera de laisser saigner et de laisser la dent ouverte. Le secret de l’endodontie est la cavité d’accès. En effet, trop de butées sont liées à une absence de pré-courbure des limes car l’accès a été mal étudié.

En cas de butées non négociables malgré une cavité d’accès correcte, soit les canaux sont calcifiées et on a une cicatrisation fibreuse soit l’image apicale montre un passage bactérien et alors peut-être à ce moment-là, faudra-t-il envisager de ne pas conserver la dent.

Pour terminer, notre experte nous a donné quelques détails sur l’instrumentation tels que le thermocompacteur qu’il faut visser pour enlever ou encore le kit Masserann qui peut rendre des services en cas d’instruments brisés.

Heureusement, la nature est bonne mère ; ce qui ne nous dispense pas d’être attentif au dépassement de pâte canalaire. « Analyse des risques » et « savoir s’arrêter » sont les maîtres mots de cette conférence.

Notre consœur a étayé sa présentation par de nombreux cas cliniques intéressants, et nous la remercions d’avoir rendu cette discipline attractive grâce à son humour et sa gentillesse.

 

Un grand merci à nos sponsors qui nous soutiennent et nous sont fidèles (Labocast, PFOC, Crownceram, Pc Net Sante, Dentalone, Dentsply Sirona, Approdent)