Excellentes nouvelles : performances cérébrales et délices gustatifs vont de pair confirment les scientifiques. Café, chocolat, saumon, merlot, tout est recommandé !
Un cerveau bien nourri est plus performant. La façon dont nous mangeons influence notre santé mentale et neurologique.
Nous connaissons de mieux en mieux les bienfaits d'une nourriture saine essentiellement végétale et pauvre en aliments transformés, selon l'étude Brain Food. Régalez-vous !
Avocats, noix, graines et poissons gras, ainsi que les légumes verts feuillus par exemple, diminuent le risque de dépression au cours du temps. Le régime alimentaire méditerranéen en particulier - riche en fruits, légumes, noix, grains entiers, et les poissons et riche en graisses insaturées - peut réduire de 30% le risque de dépression, alors que la viande, les produits laitiers, et les aliments riches en acides gras trans, conduisent à un risque accru de dépression au cours du temps. À l'inverse, de faibles niveaux d'acides gras polyinsaturés peuvent augmenter le risque de développer une dépression post-partum.
Les poissons d'eau froide comme le saumon sauvage (NDLR: à vos cannes sur de bons spots, et ne négociez pas avec les ours qui viennent s'en repaître), la truite sauvage car plus saine (vous ne risquez rien avec les grizzlis, en principe). Les maquereaux et les sardines sont des sources particulièrement bonnes d'oméga-3 acides gras. 2 portions par semaine entraînent la réduction modeste mais cliniquement significative du risque d'AVC et améliore la mémoire de travail chez les jeunes adultes notamment (mais ne nuit à personne).
Pas question d'en faire une mono diète, si la consommation d'une quantité modérée de poisson gras a un effet protecteur contre le risque de symptômes psychotiques; de plus grandes doses ont été associées à un risque accru. L'huile de poisson peut aider à prévenir la psychose chez les individus à haut risque. NB: l'huile de foie de morue donnée à nos parents autrefois n'entretenait-elle pas des crises d'angoisse à la vue du flacon?).
Des agrumes pour les filles, des tomates pour les garçons.
Pas besoin de faire buffet à part, il n'y a pas de sexisme fruitier et les bénéfices sont partagés. La Nurses Health Study révèle que la consommation élevée de flavanones des pamplemousses et des oranges, est associée à une baisse de risque de 19% des AVC ischémiques chez les femmes. Neurology rapporte qu'une alimentation riche en lycopène, un puissant antioxydant présent dans les tomates, pourrait réduire le risque d'AVC chez les hommes. Les polyphénols, anthocyanes, trouvés dans les baies et autres fruits et légumes à pigmentation foncée peut ralentir le déclin cognitif et la perte de mémoire. Elle réduit le risque de maladie cardiovasculaire en limitant le stress oxydatif et atténue l'expression des gènes inflammatoires.
Le café pourrait être le médicament miracle anti-dépresseur, mais le soda est dangereux
Une étude présentée à l'American Academy of Neurology montre que les gens qui boivent 4 tasses de café par jour sont 10% moins susceptibles de développer une dépression (si c'est George Clooney qui livre le ristretto, je suis sûre que c'est encore plus bénéfique). Ceux qui ont opté pour 4 portions ou plus par jour de soda ou de punch aux fruits étaient de 30% et 38% plus susceptibles, respectivement, de développer une dépression.
A votre santé, un salutaire verre de vin rouge
La consommation faible à modérée d'alcool * a été associée à de nombreux avantages potentiels physiologiques ayant des implications neurologiques, des effets bénéfiques sur la fonction plaquettaire et la coagulation et le cholestérol. C'est particulièrement vrai pour les antioxydants du vin rouge, qui peut protéger contre les maladies cérébro-vasculaires. Une étude publiée dans Circulation Research a révélé que le Merlot désalcoolisé a réduit la pression artérielle d'environ 3.6 mm Hg dans un échantillon de 67 hommes à haut risque cardiovasculaire, suggérant que les effets bénéfiques de la consommation de vin ne dépend pas du degré d'alcool, c'est là le French paradox (à quand la diversification des grandes cuvées en flacons médicamenteux?)
Mangez du chocolat noir !
Une étude publiée dans Neurology a indiqué que les personnes qui mangent au moins 52 g de chocolat par semaine ont un risque inférieur de 17% pour les AVC, comparativement à ceux qui mangent moins de 12 g par semaine (je vois le risque s'éloigner de moi à toutes jambes!). Les flavonols dans le chocolat noir susceptibles de contribuer aux bénéfices rapportés par les radicaux libres et l'amélioration de la fonction endothéliale et plaquettaire (bien sûr, vous choisissez du chocolat pur beurre de cacao).
Les aliments trop sucrés affectent le cerveau**
D'autres travaux publiés dans JAMA suggère que la consommation de fructose module les voies neurophysiologiques impliquées dans la régulation de l'appétit et favorise la suralimentation (si vous vous laissez déborder, vite compensez par des protéines et des omega 3. Un conseil: ayez toujours une boîte de sardines à portée de fringale)
Levez la fourchette sur la viande rouge
La consommation élevée de viande rouge augmente le risque d'AVC, tandis que la volaille a été associée à un risque réduit. Une alimentation riche en fruits, légumes, céréales, poissons conduit à un risque de dépression 30% inférieure par rapport à un régime de viande. Mais, ne nous en privons pas et privilégions la qualité: si elle provient d'animaux en pâturage, la viande rouge en petites quantités peut réellement protéger contre la dépression et l'anxiété (en tous cas, un morceau de bœuf de Kobé, massé à la bière si vous êtes chanceux, ou une bonne viande limousine me mettent de bonne humeur).
Je vous sens déjà reboostés, ultra compétitifs, et totalement sereins. Au fait, maintenant que Georges chéri est marié et père de famille, qui est le bel homme qui va me livrer un voluto, avec une sardine au chocolat, tellement meilleurs pour mon moral qu'un brocoli !
*Medscape, Bret S. Stetka, MD Contributor
** La US Food and Drug Administration définit la «consommation modérée d'alcool», comme jusqu'à 1 verre par jour pour les femmes et jusqu'à 2 verres par jour
pour les hommes. Un verre équivaut à 12 onces liquides de bière ordinaire, 5 onces liquides de vin d'alcool 12%, ou 1,5 onces liquides de spiritueux distillés
***.
Coauteur Fernando Gomez-Pinilla, PhD, dit Medscape Médical Nouvelles
A lire également :