Les restaurations adhésives postérieures sans stress

Notre soirée du 14 mars commença sous le signe de la jeunesse avec l’intervention des membres du bureau de Descartes Israel qui nous ont brillamment présenté leur association et leurs projets.

Quant à Maxime Drossart, sa jeune carrière de conférencier ne lui interdit pas une réflexion et mise en perspective dans son domaine de prédilection : les restaurations esthétiques et le collage. Ses réhabilitations reposent sur le principe du gradient thérapeutique (Attal, Tirlet), tant pour la dent pulpée que pour la dent vitale. Son exposé s’est appuyé sur 6 clés décisionnelles : la biologie, la biomécanique, la rétention, l’esthétique, le matériau et l’analyse du risque d’échec. Il a bien sûr insisté sur le moment clé de la préparation du support dentaire, et l’analyse critique de la structure résiduelle qui sera déterminante : l’économie tissulaire n’est pas un dogme !

Il faudra combiner dynamique occlusale et esthétique dans le choix des limites occlusales et verticales. Les cuspides épaisses de 2 mm (verticale et horizontale) seront à conserver, au détriment de celles qui pourraient être souillées ou fissurées. Choisir le recouvrement cuspidien devient plutôt la règle. Pour le praticien familier de la préparation périphérique totale, il sera délicat de savoir faire la transition entre une préparation d’onlay vers celle de l’overlay. Savoir proposer ces solutions graduelles au patient avant l’intervention sera un élément clé dans la communication et la confiance. Photos et empreintes d’études seront une aide au plan de traitement.

Un autre point sur la limite marginale profonde fut abordé. Il conseille de sceller la dentine dont les tubulis sont ouverts avant de procéder à l’empreinte (Immediat Dentine Sealing), ce qui permettra en même temps à rehausser la marge avec du composite fluide (remontée de marge). A la seconde séance : sablage et mordançage de la dent. Mordançage à l’A. Chlorhydrique et silane de la prothèse. Insertion sous pression, voire aux ultrasons.

Il est précieux d’éliminer les excès de composite de collage à la périphérie – sans stress – puisqu’il est photopolymérisable, 60 secondes par face semble le plus indiqué, en évitant l’échauffement. Le collage à la dentine se fait le jour de la préparation, le collage à l’émail se fera à l’assemblage. Dès lors, on aura compris que les colles dual ne sont plus dans ses choix.

Ce fut donc une belle soirée que nous a proposé Maxime Drossart, et la forte participation en fut la preuve !

André Sebbag

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