Edito AONews #8 - Février 2017

Il ne vous aura pas échappé que l’année 2017 sera à marquer d’une pierre blanche, voyons ! Sur le plan politique international, les Etats Unis d’Amérique depuis le 20 janvier ont installé le 45ème Président, un peu fantasque, qui revisite l’action politique à sa sauce ketchup.

Plus près de nous, la confusion est à son comble à trois mois de l’échéance présidentielle. Un scénario diabolique et inattendu risque de déjouer tous les pronostics convenus. La tempête menace.

 

Quant à notre profession, battue en brèche depuis des décennies, elle est confrontée au dernier acte d’une longue saga. Après nos collègues pharmaciens, biologistes, médecins et autres opticiens, est venu le temps des chirurgiens-dentistes de rendre gorge ! Les négociations conventionnelles amorcées fin 2016 avec l’UNCAM auprès de nos trois syndicats dentaires ont tournées court. Pourtant les espoirs étaient grands après les démarches entreprises par le Conseil National de l’Ordre qui avait pris des initiatives de communications et pris date avec le « Grenelle de la santé bucco-dentaire ». Au cœur des débats, la revalorisation des soins dentaires – sous-payés – en contrepartie d’un plafonnement de toute l’activité prothétique, tout s’est noué et le point d’équilibre n’a pas été trouvé. Et comme redouté au 1er février un décret arbitral a prévalu. Dès le 25 janvier, une manifestation s’est déroulée à Paris à laquelle les étudiants des 2 Facultés en grève ont largement pris part. Confrères et étudiants main dans la main.

 

Les risques évalués par la FSDL sont très sérieux et préoccupants. Si les tarifs imposés – 500 € la couronne céramique- devaient s’appliquer, près de 6000 cabinets des grandes agglomérations seraient impactés. La prise de conscience de nos chers étudiants, à Paris et en province, a tourné à la mobilisation générale. Très rapidement, l’appel à la grève s’est mise en place dans toutes les facultés. Des plateformes téléphoniques pour informer nos confrères ont été organisées. Une vraie ruche syndicale estudiantine. De l’adresse mail au site internet (www.dentger.fr), au #Dentger, les initiatives et les trouvailles de nos futurs confrères font fureur. Les réseaux sociaux trouvent ici l’expression d’une réflexion, d’une analyse et d’une maturité pour une dentisterie libérale assumée. Les étudiants de Paris Descartes semblent être le fer de lance de cet ultime combat. Avec tous les syndicats, ils appellent à manifester le vendredi 3 mars dans l’espoir de réunir autant les confrères que tous les autres acteurs de la filière dentaire.

Vivrons-nous un nouveau combat ou l’ultime combat ?

 

La vérité sort de la bouche des enfants, dicton… Ces étudiants, nos enfants forgent leurs destins mais nous stimulent à croire à un avenir fait d’éthique et d’excellence. Ils nous disent « non à une dentisterie au rabais ».

 

André Sebbag

www.aonews-lemag.fr

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