La dix-huitième édition du séminaire d’implantologie du Club Etude Dentaire s’est tenue, une fois de plus, à Courchevel 1850, dans les salons de l’Hôtel Le Pralong. Philippe Monsénégo, Président du CED, a souhaité la bienvenue aux 80 congressistes présents ainsi qu’aux nouveaux conférenciers accueillis pour la circonstance. Quatre soirées de trois heures de formation bien remplies ont clôturées des journées de ski compliquées par un climat moins clément que d’habitude.
La première soirée a été inaugurée par Jean-Louis Hirsch qui a précisé les critères de choix d’une réhabilitation prothétique implantaire chez l’édenté total maxillaire. Puis, Jean-François Chouraqui a développé les étapes de la gestion du flux numérique implantaire, de la planification à la phase prothétique sans oublier l’empreinte optique. Enfin, Jean Baptiste Verdino a présenté les avantages du périotome automatique fabriqué par Anthogyr® et qu’il a contribué à mettre au point.
Le lendemain, Armand Paranque a brillamment illustré son approche très sensible et humaine de la chirurgie esthétique et ses rapports étroits avec les traitements implantaires, autour de l’esthétique du sourire. Jacques Bessade a présenté les rapports étroits entre péri-implantite et réalisation prothétique sur implants en insistant sur une démarche préventive fondée sur des étapes de contrôles à chaque étape de la construction, une construction facilitant la maintenance quotidienne et la mise en place d’un programme de surveillance pluriannuelle établi dès la pose de la prothèse.
Enfin, Maxime Bouvard et Alexis Blanc ont analysé en duo les avantages et indications des implants courts (- 8 mm) et des implants étroits (- 3.4 mm) dont il apparaît évident qu’ils représentent des techniques réservées à des praticiens chevronnés.
Le soir suivant, Giancarlo Bianca a présenté les avantages des implants Zircone dont l’usage au quotidien se cantonne essentiellement aux implants unitaires du fait des limites d’un implant monobloc.
Puis, Didier Maurice a montré comment l’étroite collaboration d’une équipe pluri-disciplinaire (informaticien, chirurgien maxillo-facial, odontologiste) permet de gérer brillamment des reconstitutions faciales et implantaires en 3 D à partir de prélèvements de péroné. Rémi Couzinié a conclu en présentant les avantages de l’anesthésie ostéo centrale en omnipratique.
Le dernier soir, Thierry Thomas a explicité les critères de décision de la chirurgie muco-gingivale mise en œuvre autour des implants. Dans ces circonstances, la technique tunnelisée n’a pas d’avantage particulier.
Jean-Pascal Roig a illustré, avec la faconde et l’humour propre aux catalans, les difficultés de gérer des complications dans le secteur esthétique maxillaire. Les Drs Blanc et Bouvard ont, pour leur part, présenté les complications liées aux comblements sinusiens et comment les gérer. Enfin, Patrick Gravière, fidèle conférencier d’origine réunionnaise a montré comment réalisé des reconstructions pré-implantaires par autogreffe et allogreffe en explicitant ses critères de choix.
Une fois de plus, ce séminaire a donné lieu à de nombreuses discussions, parfois très enflammées, qui se sont poursuivies lors des dîners autour desquels il était toujours possible d’échanger avec des conférenciers disponibles et heureux de partager.
Rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle édition toujours chaleureuse de ce séminaire, décidemment unique dans le paysage dentaire Français.