Par Aurélie Franc - Figaro Santé - Publié le 12/07/2017
Long ou serré, le café est bon pour la santé! Deux études, une européenne et une américaine, publiées le 11 juillet dans la revue Annals of Internal Medicine, viennent renforcer l’idée que consommer une dose modérée de café tous les jours (2-3 tasses de café filtre ou 5-6 expressos) a des effets protecteurs contre diverses pathologies. Et ces publications ne sont pas les seules à avoir démontré ses influences bénéfiques. Depuis une dizaine d’années de nombreuses études ont confirmé les effets positifs du café sûr, entre autres, la prévention du cancer ou des maladies cardio-vasculaires.
● REDUIRE LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES
«Dès la première tasse, il y a également une légère réduction du risque de développer des problèmes cardiovasculaires. Et cet effet est avéré entre 3 et 5 tasses par jour», explique le Dr Nehlig. Dans l’étude publiée par la revue Annals of Internal Medicine, menée aux États-Unis sur plus de 185.000 adultes, les auteurs ont constaté un lien entre une plus grande consommation de café et un risque plus faible de mortalité résultant d’une maladie cardio-vasculaire, telle qu’un infarctus ou un arrêt cardiaque.
● MOINS DE DIABETE DE TYPE II
Le café, consommé cette fois en grande quantité, a aussi des bienfaits sur le diabète de type 2. Une méta-analyse publiée en 2014 dans Diabetes Care et portant sur plus d’un million de participants, concluait que «consommer 6 tasses par jour était associé à une diminution d’un tiers du risque de développer un diabète de type 2.» En fonction du métabolisme de chacun, il est cependant recommandé de ne pas dépasser 4 tasses quotidiennes (environ 400 mg de café par jour) et même une consommation peu élevée de café, de 2 tasses par jour, réduit déjà le risque de développer un diabète de type 2.
● LUTTER CONTRE LES MALADIES NEURODEGENERATIVES
Enfin, des études ont montré les effets positifs sur des maladies du vieillissement, comme Parkinson ou Alzheimer. Un article publié en 2010, comparant les résultats de 26 études, indique que les buveurs de café ont moins de risques de développer un Parkinson que les non-buveurs. Plus la consommation est importante, moins les symptômes (tremblements, rigidité musculaire etc.) seront étendus.
La protection contre les maladies neurodégénératives serait attribuable à la caféine. À l’inverse de la protection contre les autres pathologies, souvent liée à l’action des antioxydants. «Très schématiquement, la caféine va avoir des effets positifs sur toutes les maladies liées au cerveau (comme Alzheimer ou Parkinson) et les antioxydants seront bénéfiques pour quasiment tous les autres organes, surtout dans les cas de cancers», conclut le Dr Astrid Nehlig.