La lutte anti-infectieuse au cabinet. Comment ne passe tromper ?

de gauche à droite : Kazutoyo Yasukawa, Géraldine Lescaille, Pierre Henri Voisin (PFOC)

Bien qu’il ait déjà été une préoccupation quotidienne des chirurgiens-dentistes, la crise sanitaire a mis un coup de projecteur sur le risque infectieux au cabinet dentaire. Au-delà de la transmission de SARS-CoV 2, virus toujours préoccupant, comment gérer rationnellement ce risque infectieux au mieux pour nos patients ?

Géraldine Lescaille, PU-PH et chef du service d’Odontologie du Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière a travaillé dans son service à la mise en place d’une procédure pré-opératoire standardisée et facilement applicable. Cette procédure en cours de validation par le Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN), inclut une procédure de désinfection buccale ainsi qu’une procédure de désinfection péri-buccale avec des produits adaptés et efficaces contre les germes les plus courants. Une fois validée par le CLIN cette procédure pourrait être applicable aussi bien en milieu hospitalier qu’en cabinet libéral.

Comment, dans ce même cadre rationnel, devons-nous envisager le versant systémique de la gestion du risque infectieux pour les patients ? Comment devons-nous gérer la prescription d’antibiotiques : quand, comment, pour quel type de patients ? Car l’antibiorésistance est une problématique de plus en plus prégnante qui pourrait refaire des maladies infectieuses la première cause de mortalité dans le monde alors qu’elles ne sont impliquées que dans 2% des décès actuellement. Or les chirurgiens-dentistes sont responsables de 14,3 % des prescriptions antibiotiques en France. Comment bien les prescrire, un très bon rappel fait par Le Dr Kazutoyo Yasukawa, Doyen de la Faculté d’Odontologie de Nancy.

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